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  • Photo du rédacteurCamille Lagier

Post 14 - Les soignants

Post 14 : The nurses - Translation of this post on the bottom.


Bonjour tout le monde. Aujourd’hui je rédige un post concernant le personnel soignant qui accompagne les malades lors d’une hospitalisation.


Bon, pour commencer, sachez que je ne suis pas ici pour donner des cours de relationnel ou quoi que ce soit ! Si je rédige ce post aujourd'hui c'est parce que je pense qu'il pourra être utile à certains :-) Si vous êtes étudiant pour devenir infirmier ou aide-soignant, ce Post pourra peut-être vous aider, quant à l’attitude qu’il faudrait adopter ou non face au malade, après bien-sûr vous apprendrez tout ça sur le terrain, mais peut être mon récit vous donnera un avant-goût, qui sait ?! Qui plus est, étant une ancienne patiente je pense que j'ai pas mal de choses à raconter ;-)

Si vous avez un peu exploré mon blog, vous êtes surement tombés sur la page intitulée « Remerciements ». J’ai créé cette page pour remercier tout le personnel qui a compté lors de mon hospitalisation. Parce qu’à mes yeux, les infirmiers et aides-soignants qui m’ont accompagné lors de mon syndrome de Lyell ont été un réel moteur <3

Les métiers de soignants ne sont pas des métiers faciles. Mais ce sont des métiers merveilleux. C’est grâce à VOUS que les soins, aussi douloureux soient-ils, sont moins pénibles, c’est grâce à VOUS que les malades s’accrochent pour que ce quotidien si gris puisse profiter de quelques éclaircies de temps en temps. Je ne sais pas si on vous le dit assez alors je le dis !! <3


Voici les petites astuces qui me semblent importantes pour accompagner au mieux le patient lors de son hospitalisation. (C'est mon point de vue à moi hein, chacun est libre penser ce qu'il veut ;-))

Pour chaque astuce, j’illustrerai mes propos avec mon vécu, afin que vous puissiez imager tout ça.

1/ Considérer le patient Cela semble évident quand on y pense, mais il est important de toujours considérer le patient. Le patient qui est dans son lit, immobile, n’a pas choisi d’être ici. Et cela a été mon cas, j’avais mieux à faire qu’aller en réanimation quand j’ai eu mon syndrome de Lyell. J’aurais préféré partir vers de nouveaux horizons avec ma moitié comme c’était initialement prévu. Alors on considère le patient, on le regarde, on lui sourit, on discute avec lui, qu’est-ce qu’il fait dans la vie ? On évite de ne pas le calculer. Au début de mon hospitalisation la chambre était souvent surchargée de monde. AS, infirmiers, internes, étudiants… N’oubliez pas que même si vous enseignez à des étudiants des gestes de soins sur le patient, vous pouvez papoter avec lui, et ne pas juste vous en servir comme un « cobaye » . Je dis cela car j’ai été dans cette situation, le lendemain même de mon entrée en réanimation.

Pendant que l’interne (que je ne porte vraiment, vraiment, vraiment pas dans mon cœur) s’installait pour me poser la voie centrale, il faisait son « coq » en donnant des pseudo cours théoriques sur les artères principales du corps humain aux premières années. Pendant ce temps, j’avais le visage sous le champ, et je devais demander à ce qu’on me le lève de temps en temps pour que je puisse respirer, accessoirement. OK c’était un interne en médecine, il n’a peut-être pas la même approche, mais bon il reste quelqu’un comme vous et moi. Au passage il aurait mieux fait de faire un autre boulot, lui ;-)

J’ai eu aussi droit à un brancardier assez con, aux urgences d’Avignon (oui, je prends le droit de dire ça) qui en entendant qu’il y avait une jeune patiente qui devait aller d’urgence en consultation dermato a gentiment dit « Ah non mais je touche pas à ça moi »…. Gros moment de solitude pour moi. J’étais « ça ».


Et ne parlons pas des gens qui rentrent dans la pièce juste pour vous photographier. Bref, comme quoi, considérer le malade comme humain avant tout, c’est essentiel.



2/ Conditionner Ce n’est pas inné chez tout le monde, ça. Conditionner le patient, avant des soins, des gestes douloureux… Je m’explique. Les infirmiers et aide soignants qui m’ont accompagné m’ont toujours super bien conditionné, avant chaque pose de cathéter, avant la pose de la sonde urinaire, avant chaque pansement… C’est hyper important à mes yeux. Et grâce à eux, j'étais un peu moins stressée.

Je peux dire à quel point c’est important aujourd’hui car l’interne cité plus haut, n’était pas vraiment là pour me conditionner ou autre. J’ai eu droit à 4 biopsies à vif + une pose d’une voie centrale foirée avec un léger pneumothorax qui aujourd’hui sont des souvenirs difficiles à me remémorer. Cet interne n’en avait juste rien à faire de moi. Il ne m’a pas conditionné avant mes biopsies, en a raté une, et a enchainé les autres comme s’il jouait au tennis.

Il aurait pu me dire « Camille, ça va être douloureux, mais il faut te faire des biopsies pour savoir quelle maladie tu as. Je vais compter jusqu’à trois et je prélèverai. » Eh beh non, rien du tout ! J’avais beau pleurer / crier / implorer ça servait à rien.

Donc ON CONDITIONNE. (sivouplé)


A l’inverse, l’infirmier qui m’a posé ma sonde urinaire s’y est repris à 3 fois je crois. J’ai eu super mal, j’ai même pleuré. Pourtant avec lui c’est super bien passé. Parce qu’il m’a dit que ça allait faire mal, mais qu’avec le gel anesthésiant ça irait. J’ai quand même eu mal. Mais une fois la sonde posée, il est venu près de moi. Il s’est excusé, peut-être 4 fois. Il m’a dit que j’avais été courageuse et que c’était vraiment bien. 5 minutes après j’avais oublié ce moment-là. D’où l’importance du conditionnement. ;-)


3/ Aider le patient à rester digne C’est tellement important, si vous saviez. Garder une once de dignité dans la maladie, c’est primordial. Vous savez, être allongé là, nu comme un vers c’est déjà très difficile à accepter et à vivre. Alors aidez le patient à se sentir un peu plus à l’aise lors des soins est important ! Je crois que j’ai perdu complètement ma dignité lors de mon hospitalisation. Mais grâce aux soignants, parfois c’était moins difficile. Le plus bel exemple que je puisse vous donner, est le jour où mon chéri allait venir me voir pour la première fois. J’étais hospitalisée depuis 2 jours, et j’étais bandée des pieds à la tête. Mon visage était bandé, sous mes pansements j’avais une pâte à la bétadine, donc la bétadine + le sang c’était très très impressionnant. (Rdv dans la rubrique « Mon Lyell » où vous trouverez un aperçu). Avant que mon chéri n’arrive, j’étais paniquée. J’avais peur qu’il me voit comme ça et parte en courant. J’ai donc demandé à mon père qui était là de me prendre en photo. Quand il m’a montré à quoi je ressemblais je crois que j’ai pleuré, et que j’ai dit que je ressemblais aux monstres des films d’horreur.

Et là, deux soignants arrivent. Ils étaient géniaux eux, toujours à raconter des blagues, à avoir le sourire aux lèvres… ! Ma mère leur a dit que j’avais peur, parce que mon chéri venait d’arriver à l’hôpital et que je ne voulais pas qu’il me voit comme ça.

Et là c’était génial « Non mais attends, on va te pomponner nous tu vas voir, tu vas être au top ». Ni une, ni deux, ils ont commencé à me mettre un bandage tout neuf sur mon pansement. Mon bandage était donc tout clean ! Ils m’ont fait une queue de cheval pour que je sois bien coiffée et HOP « voilà t’es niquel comme ça Camille, au top ! ».

J’ai trouvé ça génial, en deux secondes ils ont trouvé une solution à mon problème et ont effacé mes angoisses. Mon chéri est arrivé et j’ai pu profiter de le retrouver, plutôt que fuir son regard parce que j’avais peur de sa réaction.


Il est important de toujours être positif avec le patient, cela lui donne un peu plus confiance en lui, et entre nous, quand VOUS vous parlez, ON VOUS CROIT ! Quand mes parents me disaient que mon évolution était bonne je les envoyer toujours bouler. Je me disais qu’ils me disaient ça parce que je suis leur fille et qu’ils veulent me faire plaisir bla bla bla. Par contre c’était différent quand ces mots-là sortaient de la bouche des soignants ! Eux ils savaient ce que j’avais et ils avaient déjà vu d’autres cas avant moi, alors eux je les croyais ;-) (désolée papa et maman, je vous aime quand même).

4/ Féliciter Je ne parle pas d’offrir une médaille ;-) mais il est important de féliciter le patient parfois (pas tout le temps, sinon on sent qu’il y a anguille sous roche ahaha). Pourquoi ? Parce qu’il sentira que même si tout va mal, il est possible qu'il prenne le contrôle de temps en temps. Par exemple, lorsqu'on m’a posé le premier cathéter artériel, on m’a félicité. En soi je n’avais rien fait, ce sont les soignants qui avaient bien fait leur boulot, moi j’ai juste pas bougé.

Mais l’infirmière qui était là m’a dit : « Super Camille, c’est bien, t’es courageuse !! ». Cela me réconfortais un peu, et pendant deux minutes j’oubliais l’odeur morbide de cette maladie, je me disais « ouf, une bonne chose de faite, c’est bien, je l’ai fait ». Idem, quand j’ai bu mon premier complément alimentaire hyper protéiné (j’ai mis 1h) je l’ai dit à l’infirmière de nuit, comme si j’annonçais à ma mère que j’avais eu un 20/20 en math (un miracle, voilà ce que c’est ahaha). Elle m’a félicité. Ça me motivait quelque part, pour continuer à m’alimenter ! Les kinés qui venaient me faire faire ma rééducation étaient géniales pour ça, elles étaient à fond tout le temps, en me disant que j’étais trop forte et que j’avais une sacrée force. Cela peut paraître anodin, mais ça change des moments difficiles en moment de complicité :- )


5/ Dialoguer / parler / échanger Parler de tout de rien, raconter un peu sa vie au patient est un bon moyen pour qu’il oublie ce qu’il se passe. Si vous sentez que le feeling passe bien avec un patient alors blaguez avec lui ! J’ai souvent blagué avec quelques infirmiers, pendant les pansements ou quoi. Le temps passe plus vite, on se sent moins mal à l'intérieur et on a l’impression d’être normal ! Le fait de lui poser aussi des questions sur sa vie à l’extérieur, lui permettra de parler de choses qu’il aime, et aussi de s’y raccrocher. Les soignants qui m’ont accompagné savaient tous mes projets, mes envies… Je racontais toujours les mêmes histoires, mais au moins je parlais d’autre chose que de mon état ;-) Je pense aussi que cela peut aider les soignants à penser à autre chose aussi. C’est surement pas toujours facile d’accompagner des patients quand ils souffrent beaucoup, alors voir qu’on peut parler d’autre chose, et échanger des sourires est un bon moyen de se dire qu’on fait du bien au soigné.


6/ Ne pas se braquer / écouter / rassurer J’ai souvent craqué lorsque j’étais hospitalisée. Je pleurais tous les jours. Parce que j’avais peur, parce que j’avais mal, parce que j’étais désespérée. Je me souviens d’une fois où j’ai craqué, et qu’un soignant m’a dit ces mots-là : « Non non non Camille, il ne faut pas craquer, ne pleure pas ». Je ne pense pas que je le soûlais ou quoi, je pense que c’était peut-être sa façon à lui de se protéger, ou peut-être qu’il ne voulait pas que je souffre plus, je ne sais pas trop. Dire ça, sur le coup, ça n’a servi à rien. J’ai quand même était désespérée. Par contre, le soignant n’en n’est pas resté là. Il a fait sortir tout le monde de la chambre et m’a demandé ce qui n’allait pas, afin de savoir s’il pouvait m’apporter une solution. Si j’ai craqué ce jour-là, c’était à cause de l’interne mentionné plus haut, qui m’a traité comme un animal de laboratoire. Il devait revenir pour me poser un cathéter artériel à l’artère fémorale, à part que je voulais plus le voir, jamais, du tout, à vie. Je l’ai donc dit au soignant et grâce à lui, l’interne ne s’est plus occupé de moi ! J’étais tellement rassurée. Ce soignant m’a mise en colère quand il m’a « privé » de me laisser aller, par contre il a très bien rebondit, en m’écoutant, et en faisant en sorte que l’interne ne vienne plus me voir. Aujourd’hui je lui en suis tellement reconnaissante !

Avant de sortir de l’hôpital, j’ai eu aussi une crise d’angoisse (eh oui, ENCORE !). Et si je faisais une repousse, et que le Lyell revenait ? L’infirmière qui était de garde est venue, et s’est assise dans la chambre pour m’écouter, puis elle a pris le temps de me rassurer, en me disant que les Lyell qu’elle avait vu jusque-là n’étaient jamais revenu, que si j’avais un problème j’avais juste un coup de fil à passer et je pouvais être prise en charge immédiatement. A chacun de mes problèmes il y avait une solution. Avoir des réponses est important pour le soigné. Ne pas rester sur nos doutes et nos craintes. On a besoin d’une oreille attentive plus que tout.

7/ Apporter de la chaleur / de la couleur / de la beauté Ce point-là rejoint un peu celui de la dignité. Les journées se ressemblaient à l’hôpital. Pourtant certaines fois les soignants m’ont donné le sourire jusqu’aux oreilles. C’est à des détails souvent qu’on s’accroche, sachez-le. Une aide soignante m’a apporté des draps colorés un soir. C’était tellement cool ! J’avais l’impression d’avoir une chambre de fille normale. Quand on me faisait les irrigations, les soignants me faisaient toujours toucher l’eau, afin de savoir si elle était à la bonne température. Idem quand on m’a lavé les cheveux pour la première fois. Je me suis sentie un peu femme. Cela parait anodin mais j’ai tellement aimé me sentir chouchouté, pendant 10 minutes. C’était un moment fort, pour une jeune fille qui avait perdu son identité. <3



Voilà voilà, vous savez à peu près tout sur ma considération pour les soignants.

Vous faites un métier génial :-D !!


Merci encore à la team de choc du service de réanimation des Grands Brûlés de la Conception, Marseille.


A très vite pour un nouveau Post :-)

Love, Camille.


 

Post 14 : The nurses


Hello everybody. Today I'm writing a post about the nurses who accompany patients during the hospitalization.


First, you have to know that I'm not here to give social classes or anything! If I'm writing this post today it's because I think it's going to be useful to some :-) If you are a student to become a nurse, this Post may be able to help you, as for attitude that should be adopted or not in front of the patient, maybe my story will give you a taste of your future job, who knows ?! Also, being an ex patient I think I have a lot to tell ;-)

 

If you've explored my blog a bit, you've probably read about the admirationI have for the nurses who were with me in the burn unit. The nurses and caregivers who accompanied me during my TEN were a real support <3

 

Nurses professions are not easy jobs. But these are wonderful jobs. It is thanks to YOU ​​that the care, as painful it is, is less painful, it is thanks to YOU ​​that the patients hang on sometimes and want to fight against the disease. I don't know if we tell you that enough so I say it !! <3 THANK U


Here are the little tips that seem important to me to better support the patient during his hospitalization. (This is my point of view, everyone is free to think what he wants ;-))

For each tip, I'mgoing to illustrate my words with my experience, so that you can image all of that.


1 / Consider the patient

This seems obvious when you think about it, but it's so important to always consider the patient. The patient who is in his bed, motionless, didn't choose to be here.


And that was my case, I had better things to do than go to intensive care in burn unit when I had my TEN. I would have preferred to go to new horizons with my fiance as it was originally planned.


So we consider the patient, we look at him, we smile at him, we discuss with him, what does he do in life? We avoid not looking him. At the beginning of my hospitalization the room was often overloaded with people. Doctors, nurses, interns, students ... Never forget that even if you teach students to care about the patient, you can chat with him, and not just use him as a number..


I say that because I lived this situation, the very next day of my admition into the intensive care unit.



While the intern (which I really, really, really hate) settled down to put me the central venous line, he was doing his "Mr Know It All" by giving pseudo theoretical lessons on the main arteries of the human body to first years students. During that time my face was under a sterile sheet, and I had to ask some air to breathe... OK he was an intern in medicine, maybe he doesn't have the same approach, but hey, he is someone like you and me. Honestly he sould do another job ;-)


I was also shocked by a stupid man in the Emergency of Avignon (yes, I take the right to say that) who heard that there was a young patient who had to go urgently in dermatologist consultations, he said "Oh no, I'm not going ot touch that" .... Big moment of loneliness for me. I was "that".


And I don't talk about people who are coming into your room just to photograph you. So considering the patient as a humain is essential.


2 / Preparing mentally the patient

It's not innate for everyone. Preparing the patient, before care, painful gestures ...


The nurses and caregivers who accompanied me have always prepare myself befonre any gesture, before each catheterization, before the installation of the urinary catheter, before each bandage ... It's very important to me. And thanks to them, I was a little less stressed.


I can say how important it is today, because the intern quoted above, was not really there to reassure me or anything else. I did to me 4 biopsies without anesthetize me and he put on me the central venous line and failed it one time.. Today this memories are difficult to remember.


This intern didn't care about my life. He didn't prepare me before my biopsies, failed one, and do the others as if he was playing tennis.


He could have told me, "Camille, it's going to be painful, but you have to get some biopsies to know what illness you have. I'm going to count to three." Well, no, nothing! I was crying / screaming / imploring.


So please, prepare your patients to any gesture you will do on him. (please)


On the contrary, the nurse who put my urinary catheter failed three times. It was so painful, I even cried. But with him it was really well. Because he told me it was going to hurt, but with the anesthetic gel it would be fine. I still had pain. But once the catheter was put, he came near me. He apologized, maybe 4 times. He told me that I was brave and that it was really good. 5 minutes later I forgot that moment.

Here is the importance of preparing. ;-)



3 / Help the patient to keep his dignity

It's so important!. Keeping an ounce of dignity in the disease is so important for us. You know, lying there all naked is very difficult to accept and live. So helping the patient to feel a little more comfortable is important!


I think I completely lost my dignity during my hospitalization. But thanks to the nurses, sometimes it was less difficult.


The best example I can give you is the day my darling came to see me for the first time. I had been hospitalized for 2 days, and I was bandaged from head to toe. My face was bandaged, under my bandages I had a paste with betadine, so betadine + blood was very very impressive.


Before my darling arrived, I was stressed++++. I was afraid he would see me like that and leave immediately. So I asked my father who was there to take a picture of me. When he showed me what I looked like, I think I cried, and said that I looked like the monsters of horror movies.


And there, two nurses arrived. They were great, always to tell jokes, to have a smile ...! My mother told them I was scared because my fiance had just arrived at the hospital and I didn't want him to see me like that.

And there, it was great "No but wait, we're going to pamper you girl, you are going to be so nice." So, they started putting a brand new bandage on my face. My bandage was clean! They made me a ponytail annnnd "here you are Camille, perfect! ".

I found it awesome, in two seconds they found a solution to my problem and erased my anxieties. My darling came in and I was able to enjoy him instead of being scared of his reaction .


It's important to always be positive with the patient, it gives him a little more confidence in him, and between us, when YOU talk to us, WE BELIEVE YOU! When my parents told me that my evolution was good I never believed them. I told myself that they told me that because I'm their daughter and they want to be kind with me.


but it was different when these words came out of the mouths of the nurses! They knew what I had and they had seen other cases before me, so I believed in them ;-) (sorry mom and dad, I love you anyway hahaha).



4 / Congratulate

I don't mean to offer an award ;-) but it's important to congratulate the patient sometimes .


Why ? Because he's going to feel that even if everything goes wrong, it is possible that he takes control from time to time.


For example, when the nurses put on the first arterial catheter, I was congratulated. Actually I didn't do anything, it was the nurses who had done their job well, I just didn't move.


But the nurse who was there told me: "YES Camille, that's good, you're brave !! ". It comforted me a little, and for two minutes I forgot the morbid smell of this disease, I said to myself "Pfiou, a good thing done, it's good, I did it".


Same, when I drank my first hyperprotein supplement (it took me 1 hour) I told the nurse at night, as if I announced to my mother that I had a A+++++ in math (a miracle, that's what it is). She congratulated me. It motivated me to continue feeding myself!


The doctors who came to me to do my rehabilitation were great for that, they were so good supporters all the time, telling me that I was too strong and I had a lot of strength.


It may seem not really funny, but it changes difficult moments in a moment of complicity :-)



5 / Talk

Talking about anything, asking the patient a little about his life is a good way for him to forget what is happening. If you feel that the feeling is good with a patient, then joke with him! I often joked with some nurses, during bandages. Time goes faster, you feel less bad inside and it feels like normal! Asking him questions about his outside life is going to allow him to talk about things he loves, and also to hang on to. The nurses who accompanied me knew all my projects, my desires ... I always told the same stories, but at least I spoke of something other than my condition ;-)


I also think it can help caregivers think about something else too. It's not always easy to accompany patients when they suffer a lot, then see that we can talk about something else, and to exchange smiles is a good way to live the moment.


6 / Don't stare / listen / reassure

I often break down when I was hospitalized. I cried every day. Because I was scared, because I was sad, because I was desperate. I remember once when I cracked, and a nurse told me these words: "No no no Camille, do not crack, do not cry".


I don't think I bothered him or anything, I think maybe that it was his way of protecting himself, or maybe he didn't want me to suffer anymore, I don't know. These words didn't help me. I was still desperate. However, the nurse did something really good. He pulled everyone out of the room and asked what was wrong, to find out if he could bring me a solution.


If I cracked that day, it was because of the intern mentioned above, who treated me like a laboratory animal. He had to come back to put an arterial catheter at the femoral artery, except that I didn't want to see him anymore, never, at all, for life. So I told the nurse and thanks to him, the intern didn't take care of me anymore! I was so reassured.

 

Before leaving the hospital, I also had an anxiety attack (yes, AGAIN!). And what if I did a regrowth, and the TEN came back? The nurse who was on there came and sat in the room to listen to me, then she took the time to reassure me, telling me that the other patients who had a TEN never came back. To each of my problems there was a solution. Having answers is important for the patient. Don't let us on our doubts and fears. We need an attentive ear more than anything.


7 / Bring some color / beauty

The days were similar during the hospitalization. Yet sometimes the nurses gave me a big smile .A nurse brought me colorful sheets one night. It was so cool! I felt like I had a normal girl's room. When I was irrigated, the nurses always made me touch the water, to know if it was at the right temperature.


Also, when my hair was washed for the first time. I felt a little like a woman. It sounds weird but it was amzing to be pampered for 10 minutes. It was a highlight for a girl who had lost her identity. <3



Thanks for reading !!


XOXO

Camille


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